Les troubles de l’articulation temporo-mandibulaire résultent souvent d’une hyperactivité des muscles masticateurs (masséter et temporal) : le bruxisme centré.
Ce bruxisme provoque une usure précoce des articulations, à l’origine de symptômes réunis sous le terme de syndrome algodysfonctionnel de l’appareil manducateur.
La toxine botulique est une substance naturelle sécrétée par le Clostridium botulinum qui diminue la contraction des muscles en bloquant la jonction neuromusculaire (action myorelaxante).
L’objectif de l’injection de toxine botulique est d'empêcher le bruxisme en diminuant le tonus de base ainsi que la force de contraction maximale des muscles masticateurs, permettant de libérer les articulations des contraintes musculaires anormales. La force masticatoire diminuer progressivement au cours des semaines qui suivent la séance.
Les injections intramusculaires de toxine botulique permettent également de corriger l'hypertrophie massétérine (muscles masticateurs trop gonflés) avec amélioration des contours du visage.
La séance se déroule à la clinique. Aucune préparation particulière ni anesthésie n’est nécessaire. Le jour de l’injection, il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Le traitement consiste en une série d’injections au niveau des muscles masséter (au niveau de l’angle de la mâchoire) et parfois au niveau des muscles temporaux (situés au dessus de l’oreille). L’aiguille est fine, et les injections sont habituellement peu douloureuses. Une surveillance d’une ou deux heures est réalisée à la clinique.
Pendant les deux heures qui suivent les injections, il est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas s’allonger.
Il convient également d’éviter les manipulations du visage ou les massages appuyés pendant les 24 heures qui suivent la séance.
Quelques rares effets indésirables peuvent apparaître. Ils sont transitoires.
Il peut s’agir de :
Le résultat n’est pas immédiat : il est obtenu dix à quinze jours après les injections.
Le résultat obtenu après la première séance dure en moyenne 4 à 6 mois au terme desquels, il est parfois nécessaire de renouveler une séance d’injection (dans environ un tiers des cas).